Ignace d'Antioche: « Aie le souci de l'unité! »

PANORAMA
janvier 2010
Si l'on ne veut pas l’unité, il n’est pas possible d’être chrétien. C'est pourquoi les croyants doivent tout mettre en œuvre en vue de la communion

PANORAMA
janvier 2010

par ENZO BIANCHI, prieur de Bose

Cher Jean,

À la fin de ce mois, du 18 au 25 janvier, les Églises célébreront la semaine de prière pour l'unité des chrétiens. C'est l'occasion pour moi de revenir avec toi sur une figure importante de l'histoire de l'Église: l'évêque Ignace d'Antioche, qui a subi le martyre pour sa foi chrétienne, à Rome, sous l'empereur Trajan autour de l'an 110. Nous ne possédons que peu de témoignages directs de lui: seules sept émouvantes lettres à des Églises nous sont parvenues, qu'Ignace a rédigées au cours du voyage qui le menait de la Syrie, son siège épiscopal, à la capitale de l'Empire, où il connut la mort cruelle sous les dents des bêtes féroces.

Ignace d’Antioche, enchaîné et en route vers le martyre, a écrit que « ce n’est pas une œuvre de persuasion que le christianisme, mais une œuvre de grandeur ». Le christianisme ne s’affirme pas par son éloquence ou par des paroles qui en prendraient la défense, mais il se manifeste à travers la grandeur d’âme, il se manifeste, oserai-je dire, par la beauté des gestes. Oui, le chrétien est appelé à mener une vie belle, où ce terme désigne avant tout la qualité des relations tant avec Dieu, qu’avec les hommes et les femmes, avec les réalités de la terre et toutes les créatures: la foi, en effet, implique les relations!