Cyrille de Jérusalem: L’Esprit saint fait de vous des saints

PANORAMA
juin 2010
Inutile de spéculer sur l'Esprit saint, puisqu’il attend au contraire qu’on l’invoque et qu’on le laisse agir en chacun de nous

PANORAMA
juin 2010
par ENZO BIANCHI, prieur de Bose

Cher Jean,

La foi est un don, tu le sais bien. Ce don nous est mystérieusement et gratuitement transmis par le Saint-Esprit : la fête de Pentecôte que l’Église vient de célébrer nous l’a encore rappelé. Mais pour que le don de l’Esprit puisse être accueilli par une personne et se développer en elle, il faut aussi qu’elle reçoive un enseignement d’un croyant plus mûr. C’est à cette tâche que s’est employé durant une bonne partie de son ministère Cyrille de Jérusalem, qui a été évêque de cette ville durant la seconde moitié du IVe siècle.

Cyrille tenait les Catéchèses qui ont fait sa célébrité dans la basilique de Jérusalem bâtie sur le lieu du tombeau vide du Christ : la foi dans la mort et la résurrection est alors au centre de son enseignement. Mais il insiste pour que cette croyance devienne vie et relation avec le Seigneur, plutôt que de se transformer en spéculation : « Pour notre salut, il nous suffit de savoir qu’il y a un Père, un Fils et un Esprit saint », déclarait-il. Et c’est avant tout dans la liturgie que l’Esprit saint donne de faire l’expérience communautaire de Dieu : « Après nous être sanctifiés par des chants spirituels, nous supplions le Dieu de miséricorde d’envoyer le Saint-Esprit sur nos offrandes déposées sur l’autel, pour qu’il transforme le pain dans le Corps du Christ et le vin dans le Sang du Christ. Ce qu’a touché le Saint-Esprit est en effet sanctifié et transformé. »