Synthèse des travaux du 16 mai

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La deuxième journée du colloque était consacrée au thème La réforme des Églises : influences réciproques. Saverio Xeres (Como/Milano) a fourni un survol historique des réformes dans l’Église catholique, de Grégoire VII au concile Vatican II. De cet événement a parlé également Daniel Moulinet, historien de la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lyon, en affrontant lìévolution des observateurs protestants français au Concile, alors que Jean-François Chiron, professeur d’ecclésiologie de la même Faculté, a offert une contribution sur la pensée autour de la réforme de l’Église après Yves Congar, de la convocation d Concile à sa difficile mies en œuvre jusqu’à nos jours : soulignant le lien inséparable entre réforme et conversion, le p. Chiron a affirmé que « l’adage ecclesia semper reformanda n’a de sens que si ecclesia semper convertenda ».

Elisabeth Parmentier, en partant de la situation actuelle des Églises protestantes, écartelées entre la tentation identitaire et un cospomolitisme qui risque de diluer la force de l’Evangile, a tracé un tableau des occasions pour l’œcuménisme comme recherche d’un nouveau langage, tout en précisant que son but ne peut pas être d’ «inventer un espéranto chrétien », mais une « transformation des caricatures de doctrines ».

 André Birmelé, professeur honoraire de la faculté de théologie protestante de Strasbourg, a affronté le rôle de la doctrine dans les traditions luthérienne, réformée et catholique, ainsi que les possibilités que l’émergence d’une hiérarchie des vérités favorise une reconnaissance mutuelle entre les Églises. Gabriel Tchonang (Strasbourg) a mis en évidence les progrès sur la compréhension commune de l’eucharistie, alors que Dominique Caudal a présenté l’apport historique et le potentiel des communautés charismatiques pour la réforme des Églises. Enrico Benedetto, de la faculté vaudoise de théologie de Rome, a donné une brève mais intense communication sur les difficultés et les progrès de la compréhension réciproque entre catholiques et vaudois, en Italie, à la lumière notamment de la personne du pape François.