Il a donné son fils

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Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique. Il n'a pas donné de l'or, ni de l'argent. Come le dit Pierre, ce n'est pas par le prix de choses corruptibles comme l'argent ou l'or que nous avons été libérés. Il a donné son Fils, qui est son égal, qui partage son même pouvoir, sa même majesté, sa même sagesse, sa même puissance.

Dans quel but l'a-t-il donné? Pour nous libérer, pour nous visiter, pour nous glorifier. Pour nous libérer, mais comment?


À travers sa pauvreté, sa faiblesse, à trravers la honte, la faim, la soif, les fléaux, les blessures, la croix, la mort. Tout ceci, il l'a supporté pour nous, lors de sa première venue.

Voyons alors comment il nous visite, lors de sa deuxième venue. Il nous visite pour deux motifs: pour nous inciter, pour nous éprouver, pour nous soutenir. Inciter ceux qui dorment, éprouver ceux qui présument trop d'eux-mêmes, soutenir ceux qui se sentent entourés d'angoisses et de tentations.

Aelred de Rievaulx, homélie 80 pour l'Avent du Seigneur


Aelred est né vers 1110 à Hexham dans le Northumberland, au nord de l’Angleterre, non loin de la frotnière avec l'Écosse. Après ses études à Hexham et à Durham, il se retrouve en 1124 à la cour de David, roi d'Écosse, où il acquiert, très jeune, la fonction de sénéchal, c'est-à-dire économe. Une de ses missions auprès de l'archevêque de York, pour le compte du roi, fut l'occasion de connaître la vie cistercienne: cela, grâce à une petite filiale de Clairvaux, tout juste établie dans ce diocèse, à proximité du fleuve  Rye, qui avait pris le nom de Rievaulx. Prenant sa décision avec immédiateté, Aelred y entra comme moine. C'était en 1134. En 1142 il devint maître des novices. Peu après, s'ouvrit à Revesby, dans le Lincolnshire, une fondation monastique affiliée à Rievaulx, et Aelred en fut nommé abbé. Il y demeura de 1143 à 1147, lorsqu'il fut rappelé à Rievaulx pour devenir abbé. Sa notoriétè s'étendit au-delà du monde cistercien; ses paroles et ses écrits furent appréciés d'un cercle toujours plus vaste; une intense correspondance le liait à toute sorte de personnes et tout cela s'ajoutait à l'activié normale, mais déjà extraordinaire, liée à sa fonction d'abbé et de guide des nombreux monastères dépendants. Il ne se laissa pas même freiner par une grave forme d'arthrite qui limita gravement ses mouvements durant les dernières années de sa vie. Il mourut le 12 janvier 1167.

Tiré de Aelredo di Riveaux, Ho trovato l'amato del mio cuore (collection des Textes des Pères de l'Église n°76), p. 17, Edizioni Qiqajon, Magnano 2005.