3 Juillet

Détrempe à l'œuf sur table cm 32x40 (détail) - style italique
LES ICÔNES DE BOSE, Thomas et Jésus ressuscité

THOMAS , apôtre

C’est surtout l’Évangile de Jean qui parle de Thomas, appelé Didyme ; il y est présenté souvent en lien avec les grands mystères de la glorification du Christ.
Thomas est capable de s’attacher à son Seigneur avec une grande fougue : au moment de la mort de Lazare, par exemple, il exhorte les autres disciples à partir tous ensemble pour mourir avec Jésus. Ailleurs, il est représenté comme le type de l’incrédulité du croyant : sa marche vers la plénitude de la foi ne peut s’accomplir que dans l’écoute et la participation assidue au témoignage de la communauté.
Quand il demande : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? », il donne à Jésus l’occasion de formuler une des plus importantes révélations christologiques du Nouveau Testament : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », répond Jésus. Si grande que soit la révélation qu’il a reçue, Thomas, pourtant, après la résurrection ne croit pas au témoignage des autres disciples ; il exige de voir ce que ses oreilles ont entendu. Ce n’est que par une nouvelle intervention du Seigneur, qui condescend à sa faiblesse et lui montre les marques de sa passion qui demeurent dans son corps ressuscité, que Thomas parviendra à confesser sa foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Mais Jésus répond à cette confession par la proclamation de la vraie béatitude des croyants, celle de ceux qui, « même s’ils n’ont pas vu, ont cru ».
Selon Eusèbe de Césarée, Thomas évangélisa la Perse, alors qu’une antique tradition veut qu’il ait été l’apôtre des côtes occidentales de l’Inde ; les chrétiens du Malabar le considèrent ainsi comme le fondateur de leur Église. Toujours selon la tradition, il mourut martyr en Inde, de la main d’un roi local.

Lecture

Il est quasi superflu d’observer que ce que notre Sauveur dit à Thomas avec tant de clarté et de façon si incisive, il l’a sous-entendu, d’une manière ou d’une autre, tout au long de son ministère : la béatitude d’un esprit qui croit promptement. Sa demande d’une preuve de foi dans le cas de ceux qui sont venus demander son aide miraculeuse, sa louange de la foi quand il l’a trouvée, sa douleur quand elle manquait, ses avertissements contre la dureté du cœur, sont autant de preuves évidentes de tout ce que nous sommes en train de dire (John Henry Newman, Sermons anglicans).

Ô miracle inouï, la paille toucha le feu et fut sauvée. Thomas mit la main dans le côté brûlant de Jésus Christ et ne fut pas consumé par ce toucher ; il transforma la méchanceté de son âme en foi bénie ; avec ferveur il s’écria du fond de son âme : Tu es mon Seigneur et mon Dieu ; ô ressuscité des morts, gloire à Toi ! (Liturgie byzantine, des Grandes Vêpres pour le dimanche de Thomas)

Prière

Père des croyants, malgré ses doutes, l’apôtre Thomas a reconnu Jésus comme son Seigneur et son Dieu : Augmente notre foi et nous reconnaîtrons la béatitude de celui qui croit sans avoir vu.
Par le Christ notre Seigneur.

Lectures bibliques
Ab 2,1-4 ; Ep 2,19-22 ; Jn 20, 24-29


Les Églises font mémoire…

Anglicans : Thomas, apôtre
Catholiques d’occident : Thomas, apôtre (Calendrier romain et ambrosien)
Coptes et Éthiopiens (26 ba’unah.sanë) : Josué, fils de Nun (IIe mill. av. J.-C.), prophète (Église copte)
Luthériens : Thomas, apôtre ; Aonio Paleario (+1570), témoin jusqu’au sang en Italie du Nord
Maronites : Jérôme (+420), père de l’Église
Orthodoxes et gréco-catholiques : Hyacinthe le Cubiculaire (+108), martyr ; Anatole (+458), archevêque de Constantinople
Syro-occidentaux : Thomas, apôtre et évangélisateur de l’orient ; Nahum d’Okhrida (IXe s.), moine (Église serbe)
Syro-orientaux : Thomas, apôtre
Vieux Catholiques :Thomas, apôtre