Saison d'automne

Bose, novembre 2006
la cour de l’hôtellerie

Actuellement, dès l’automne, les rythmes de nos engagements et de l’accueil deviennent plus quotidiens. Depuis quelques temps, nous ressentons cette période comme le vrai début de l’année : c’est l’occasion de « recommencer » à nouveau, à partir des journées ordinaires, notre aventure de chrétiens et de moines, en orientant toujours à nouveau nos vies à la suite du Seigneur…


La période estivale, comme chaque année, a connu la succession des semaines bibliques, qui nous ont donné l’occasion d’accueillir à Bose des amis et des hôtes de tous les âges, en leur offrant l’occasion toujours nouvelle de se confronter avec les thématiques centrales de notre foi à partir de l’écoute de la Parole de Dieu contenue dans les saintes Écritures. Gérer l’accueil de tant d’hôtes est toujours un effort pour la communauté ; mais la nouvelle structure d’hospitalité inaugurée l’an dernier nous aide à rendre l’accueil plus souple et offre aux hôtes des espaces plus amples et confortables où se tenir durant la journée.
Cette année, durant la nuit de la Transfiguration, le 6 août – que nous avons choisi dès le début comme fête de la communauté –, personne n’a émis les vœux définitifs de la profession monastique : cela a été le fruit d’une décision prise par le conseil des profès « pour ne pas risquer de penser la profession monastique comme un événement à célébrer mécaniquement chaque année ». Dans son homélie, ce soir-là, fr. Enzo nous a invités à saisir le sens de cette suspension : « Elle doit nous aider à approfondir le sens de notre profession et ce qui en dérive : la persévérance, la fidélité radicale jusqu’à la mort… J’espère que cela nous aidera à comprendre la vocation monastique plus profondément, à comprendre que, dans la vie commune, chacun de nous est un don pour l’autre, un don qui vient du Seigneur… Cette suspension nous aide aussi par rapport à l’image que d’autres se font de nous, en pensant peut-être que notre communauté est exempte des problèmes que toutes les communautés connaissent ces temps, certes peu féconds pour la vie monastique. Non, nous partageons la même vocation, nous souffrons ensemble, nous vivons ensemble et je crois par conséquent qu’il est toujours important de s’arrêter, de méditer, de devenir plus conscients… ». Nous nous réjouissons, quoi qu’il en soit, de la présence d’amis et d’hôtes en si grand nombre qui ont voulu, cette année encore, partager avec nous la joie de cette fête. Durant ces mois, deux sœurs ont terminé le noviciat et ont été accueillies liturgiquement, émettant devant la communauté leur promesse de célibat et de vie commune.