L'œcuménisme des martyrs

GIACOMO MANZÙ, mort violente - porte de la mort
GIACOMO MANZÙ, mort violente - porte de la mort

Une des richesses que les Églises peuvent s'échanger avec le plus d'efficacité et d'éloquence est celle que représentent les témoins de la foi, hommes et femmes, simples chrétiens souvent «anonymes» qui ont aimé le Seigneur et leur prochain de toutes leur forces, jusqu'à donner leur vie, et parfois même à recevoir la mort violente à cause du Christ et de l'Évangile.


Une des richesses que les Églises peuvent s'échanger avec le plus d'efficacité et d'éloquence est celle que représentent les témoins de la foi, hommes et femmes, simples chrétiens souvent «anonymes» qui ont aimé le Seigneur et leur prochain de toutes leur forces, jusqu'à donner leur vie, et parfois même à recevoir la mort violente à cause du Christ et de l'Évangile. Dès le début des années soixante-dix, nous avons commencé à rédiger un petit martyrologe œcuménique et à chercher les modalités de commémoration qui soient conformes à l'Évangile et respectent les convictions les plus profondes des différentes Églises.De cette aventure communautaire est né non seulement notre martyrologe œcuménique Témoins de Dieu (publié en italien en 2002, puis en français il y a trois ans), mais également un itinéraire de réflexion partagé avec la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises – la seule dont fassent partie également des théologiens catholiques – qui a débouché sur un Symposium sur thème Une nuée de témoins. Occasions de commémoration œcuménique, qui s'est tenu à Bose autour de la fête de Tous les saints. Il a rassemblé une petite centaine de chrétiens des différentes Églises (catholiques, orthodoxes, protestants), provenant des cinq continents, qui avaient en commun la conviction que faire mémoire des témoins de la foi peut être une semence pour les chrétiens, également au XXIe siècle, et une promesse de cette communion des saints que tous professent dans le Credo.