16 Janvier

HONORAT DE LÉRINS (env.350-429/430) moine et pasteur

Les anciens martyrologes font mémoire aujourd’hui d’Honorat, fondateur du monastère de Lérins et évêque d’Arles.
Honorat vit le jour au milieu du IVe siècle environ, dans une noble famille gallo-romaine. Fasciné par les récits qui commençaient à se répandre sur les premiers moines de l’Orient, il partit pour la Grèce en compagnie de son ami Vénance et de leur guide spirituel, Caprasius. Mais leur recherche fut interrompue par la mort soudaine de Vénance, qui contraignit Honorat et Caprasius à retourner en Occident.
Le désir d’une vie de solitude, auquel il n’avait toutefois pas renoncé, fut exaucé quand Honorat reçut comme don une île déserte au large de Cannes, dans l’archipel de Lérins. Il s’y installa avec plusieurs compagnons et, bientôt, des hommes d’Église de grande renommée, comme Euchaire de Lyon, se mirent à accourir pour se placer sous sa direction et chercher Dieu dans une forme de vie semi-anachorétique.
Une fois organisée la vie de ses moines, Honorat contribua à la rédaction tant de la première que de la seconde Règle de la communauté de Lérins ; il fut ensuite appelé à diriger le diocèse d’Arles.
À son arrivée, Arles était le théâtre de divisions et de déchirements qui contredisaient profondément l’Évangile. Honorat fit preuve d’une profonde simplicité et, patiemment, se fit le garant de la paix et de la concorde dans l’Église, qu’il réussit à rétablir au terme de deux ans seulement d’épiscopat.
Il mourut en 429 ou en 430, désormais considéré comme un modèle de moine-pasteur : c’est en ces termes que le présentent les diverses sources hagiographiques qui ont trait à sa personne.

 
Lecture

  Bref, d’après cette courte période où sa présence vous a été accordée, il est facile de mesurer en quoi mes paroles à son sujet, se situeront au-delà ou en-deçà de tout autre vérité. Vous avez vu, en effet, mes bien-aimés, cette vigilance de sa sollicitude, ce souci de la règle, ces larmes de piété, cette sérénité d‘âme constante et incessante dont témoignait un visage inaltérable.
Vous avez entendu aussi cette parole conforme à sa vie, où 1‘éclat du discours était en harmonie avec la limpidité du cœur . Vous avez vu cette ampleur de sa charité: elle fut si grande en lui que le même saint dont je viens de citer une pensée a dit non sans raison que, si on lui demandait quel visage humain donner à la charité, c’était, d’après lui, le visage d’Honorat qu’il fallait peindre de préférence à tout autre.
Est-il quelqu’un qui ait jamais estimé l’avoir assez vu? Pour qui ne remplaça-t-il pas toutes les qffections? Qui joignit à ce point délicatesse et rigueur ? Qui fut corrigé par lui sans être heureux d’être corrigé ?
Y eut-il un moment où sa joie refléta un certain relâchement ? où sa tristesse ne fut pas salutaire ?

Hilaire d’Arles, Vie d’ Honorat de Lérins, 26

Les Églises font mémoire...

Catholiques d’occident : Marcel (+309 env.), pape et martyr; Quiricius (+680), évêque, (calendrier mozarabe)
Coptes et Ethiopiens (7 tubah/terr) : Sylvestre (+335) pape de Rome (Église copte)
Luthériens : Georges le Spalatin (+1545), réformateur en Saxe
Maronites : Chaînes de saint Pierre apôtre