Lorsque le missel devient un étendard


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En tant que catholiques, par conviction profonde que l'évêque de Rome est le serviteur de la communion ecclésiale, nous obéissons à ce qui est demandé de manière autorisée et ne contredit pas l'Évangile, en allant jusqu'à payer le prix de la fatigue, de la souffrance et de la compréhension partielle: dans le plein respect, nous sommes capables d'obéissance même lorsque nous sommes en désaccord loyal. Cette obéissance, qui se veut évangélique et “in ecclesia”, exige que nous nous exercions à penser et à réfléchir pour comprendre davantage et pour animer la communication en vue d'une communion mûre et ferme, pour tout faire afin que l'Église ne souffre pas de désordre et d'ultérieures oppositions: car c'est là ce que craint surtout celui qui a un authentique sensus ecclesiae!
Ce motu proprio doit donc être reçu comme un acte de Benoît XVI visant à mettre fin au schisme ouvert par les lefebvristes et à la “souffrance” d'autres fidèles restés en communion avec Rome. Le pape est conscient qu'avec les années les positions s'endurcissent et que lorsqu'on s'habitue au schisme, le désir d'une réconciliation réciproque entre l'Église et les schismatiques s'affaiblit. C'est dans cette perspective qu'il faut entendre et comprendre ce motu proprio, comme l'affirme la lettre personnelle du pape qui l'accompagne: il s'agit de “faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l'unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau”.